Une nouvelle vision de l'Ennéagramme…
  

Archives mensuelles : février 2019

 

 

Rencontre avec un Etre Remarquable

 

Récit autobiographique

 

 

 

 

A mon Maître d’écriture

 Eric-Emmanuel Schmitt

 

 

« Il est avantageux de voir le grand homme. »

Aurore concentrait sa pensée sur cette phrase, depuis le matin…

Elle se rappelait l’avoir lue dans l’un des 64 Hexagrammes du Yi King. Ce passage en particulier l’avait marquée.   

Un feu doux et paisible palpitait dans la cheminée, irisant de lumière la soie de son duvet au fond duquel elle s’était lovée, avec, pour seule compagnie, son bol de thé fumant et sa petite Amourette, ronronnant de plaisir à ses côtés. La neige pouvait tomber de plus belle sur Paris ; dans les reflets tamisés de son boudoir bleuté, la danse feutrée et silencieuse des flocons, au travers des fins rideaux de nacre rose, n’en paraissait que plus magique et le blanc manteau, plus douillet encore…

Une délicate odeur de jasmin et de vanille flottait depuis la cuisine.

Elle s’extirpa, non sans peine, de la chaleur de son cocon et se dirigea vers la bibliothèque, bien déterminée à retrouver cette phrase qui la hantait…

L’exemplaire du Yi King ne devait pas être bien loin… Elle le feuilleta un instant, puis elle se souvint :

Hexagramme 57.  Souen/ Le Doux (le pénétrant, le vent) :  

« Il est avantageux de voir le grand homme (…) les prêtres sont les intermédiaires entre les hommes et les dieux ; les magiciens servent d’intermédiaires entre les dieux et les hommes. Nous avons ici la pénétration des domaines de l’invisible et du visible, ce qui permet que tout soit en ordre. (…) »

Elle se rallongea, satisfaite de sa lecture, quand l’horloge vénitienne sonna 15 h, déjà …

 

Toutes ses pensées convergèrent alors vers sa tendre Nathaelle, son amie de toujours…Non, elle ne l’avait pas oubliée, comment serait-ce possible ? Le grand moment de la rencontre approchait.  Elles s’étaient vues la veille et elle lui était apparue si anxieuse et hésitante encore  …

 

 Etait-elle déjà arrivée dans le grand et luxueux appartement, rue de la Verrerie, aux magnifiques plafonds de bois sculptés qui donnaient aux velours damassés des rideaux l’aspect d’un gigantesque décor de théâtre, dans lequel semblait tapie, au milieu de l’imposant Maître des lieux, une ribambelle de personnages facétieux et imaginaires, cachés dans les moindres recoins des pièces, derrière chacun des tableaux et bibelots savamment exposés…

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A notre fils Guillaume-Neil , pianiste à Séoul

 

 

 

Just  Ranfer de Bretenières,  saint et martyr chrétien français :

« Un épisode marquera profondément le jeune Just . Il a six ans, cela se passe au château de Bretenières dans le parc, il joue avec son frère cadet Christian. Il s’amuse à creuser la terre, tandis que soudain, Just dit à son frère : Tais toi !, … Penché sur le trou qu’il vient de faire, il se relève et dit : « Je vois les chinois ! Oh je les entends ! Ils m’appellent. Il faut que j’aille les sauver !   » Cette vision restera profondément ancrée dans  sa mémoire et ne le quittera jamais  … »

Parti en missions étrangères sur les terres de Corée en 1864, il mourut en martyr à Séoul le 8 mars 1866 à l’âge de 28 ans.

Il fut canonisé le 6 mai 1984 par le Pape  Jean Paul II

 

 

On lui doit également ce merveilleux cantique :

 

Mon bien aimé, source de vie

Par qui mon cœur est attiré

J’accours vers toi, dans ma folie,

Comme un cerf altéré

Oh, vous, témoin de cette flamme

Dont il me brûle jour et nuit

Ah, dites-lui que je me pâme

Que je languis d’amour

A te chercher je me tourmente

Rien ici ne peut me calmer

Mon cœur inquiet se lamente

De ne pouvoir t’aimer

Comme la plaintive colombe

Qui gémit au fond des forêts

Mon faible cœur, sans toi, succombe

A d’amoureux regrets

La nuit, quand mon âme embrasée

Vers Toi soupire, oh, mon sauveur !

Ah, descends, céleste rosée

Apaiser son ardeur

Divin Jésus, c’est Toi que j’aime

Toi seul peut calmer mon ardeur

Toi seul est mon bonheur suprême

Et l’amant de mon cœur

Oh, blessure, digne d’envie

Heureux suis-je de te souffrir !

Tu transformes la mort en vie

En me faisant mourir