Une nouvelle vision de l'Ennéagramme…
  

Bernadette Schmitt

 

 

 

Concert littéraire, Sarlat le 22/08/2019

 

 

Le nom des rues est toujours un mystère.

Rue Jean-Jacques Rousseau, à Sarlat. Qu’est-ce que ce promeneur solitaire pouvait bien avoir à faire avec cette rue, dans cette petite bourgade perdue au fin fond du Périgord. Si ce n’est qu’effectivement elle était fort déserte à un moment d’affluence touristique maximale et plus propice certes à des méditations philosophiques qu’à des bruyantes activités estivales et ludiques.

Se détachant du bourg, et de la vue des touristes, la rue monte, puis serpente, et puis monte à nouveau, pour ainsi dire dangereusement pour ne devenir plus qu’infime ruelle.

Mais où diantre peut bien se situer cette Chapelle des Pénitents Blancs, où nous attendent Eric-Emmanuel Schmitt et Nicolas Stavy, ce soir,  pour la première des Musicales organisées par la ville.

Un porche voûté, lourd et imposant, se dessine enfin qui semble, à vue d’œil, fermé à double tour. Une immense bâtisse de pierres anciennes, probablement le corps de l’église, prolonge la rue dans un espace de plus en plus étroit, étouffant presque…

Pas de doute, je suis bien arrivée, quoiqu’un peu tôt, afin de repérer les lieux.

J’avance quelques pas encore dans la rue quand une cascade de notes pures et sonores s’arrache d’une fenêtre restée ouverte et puis une voix, reconnue parmi tant d’autres, qui lui fait tendrement écho. Une voix, douce et apaisante, capitonnant d’un sourire léger la lugubre moiteur des lieux.

Y aura-t-il une séance de dédicace après le concert, car je dois remettre à Eric Emmanuel Schmitt un petit recueil de nouvelles, dont une écrite à son attention. Ou dois-je lui remettre avant ?

Toujours en quête d’informations, je contourne la ruelle sur la droite et vois indiquées des toilettes à l’arrière et m’avance.

La porte est grande ouverte et donne directement accès sur l’arrière de l’église…

Le bâtiment résonne soudain tout entier de musique. Je sais que je ne peux entrer car c’est encore le moment de la répétition. Je reste dans le petit couloir de l’entrée et tâche de rester discrète.

Du ventre de la grande bâtisse qu’enserrent étroitement les bras des ruelles résonnent comme des soupirs amoureux que je me surprends, secrètement, à épier. Je me sens honteuse d’être là.

Je décide aussitôt de refermer la porte et d’attendre patiemment, comme tout le monde, le début du concert prévu à 20 h,  qui ne va pas tarder.

 

 

Me voilà rassurée, une organisatrice vient de m’annoncer qu’une séance de dédicace est prévue après le concert, il ne me reste plus qu’à trouver une place.

La salle se remplit peu à peu, comme au sein d’un grand navire dont on sait qu’il prédestine chacun à des transports fort lointains. Les lumières s’éteignirent doucement …

Adieu vielles et sombres ruelles périgourdines, adieu pierres acérées sur le chemin et lourdeur des tourments. Place à présent, aux rêves spacieux et aux lumineux voyages…

Les soupirs épiés, qui avaient été échangés alors, devinrent déclarations, passions, enchantements, exultations. Les mains du pianiste se déchainent laissant le narrateur absorbé et muet orchestrer en silence, tel un marin vaillant et stoïque bravant magnanimement la tempête. Les esprits des Lieux sont, eux-aussi, convoqués avec, ruisselant sur chaque pierre, d’effrayants souvenirs de souffrances et d’enfermement. Et puis soudain, les mots, clamés par l’auteur, reprennent Vie, devenant à nouveau pluie, doux clapotis, chuchotement, nuage, soleil, grande plage de sables fins sur laquelle viennent s’échouer des vagues de musique, tendres, chaudes et réconfortantes. Oscar est là, petit Ange de Paix et de Réconfort, niché sur le haut de la vitre. Il écoute dans un silence extasié les délicates promesses d’aurores bleutées. Amusé, Momo s’est allongé là, tout près de la scène, riant de son rire pur et enfantin. Et la Dame Rose ? Regardez bien, elle s’est assise à côté du pianiste et écoute, fascinée les réponses du père Ponce faites à Noé. Galant, Schubert est venu la prendre par la main, et complices depuis toujours, ils se mirent amoureusement à danser.

Il existe sur la lune une mer de la tranquillité.

N’existerait-il pas sur terre une demeure secrète pour nos artistes, où personne ne pourrait plus jamais les déranger.

Car les Dieux parlent aux artistes, et ce qu’ils nous restituent n’est autre qu’une humble et profonde prière.

Cette demeure, j’ai l’impression d’y avoir été conviée, quand les portes de la Chapelle sur nous se sont refermées…

 

 

Sarlat le 23/08/2019

 

 

Rencontre avec un Etre Remarquable

 

Récit autobiographique

 

 

 

 

A mon Maître d’écriture

 Eric-Emmanuel Schmitt

 

 

« Il est avantageux de voir le grand homme. »

Aurore concentrait sa pensée sur cette phrase, depuis le matin…

Elle se rappelait l’avoir lue dans l’un des 64 Hexagrammes du Yi King. Ce passage en particulier l’avait marquée.   

Un feu doux et paisible palpitait dans la cheminée, irisant de lumière la soie de son duvet au fond duquel elle s’était lovée, avec, pour seule compagnie, son bol de thé fumant et sa petite Amourette, ronronnant de plaisir à ses côtés. La neige pouvait tomber de plus belle sur Paris ; dans les reflets tamisés de son boudoir bleuté, la danse feutrée et silencieuse des flocons, au travers des fins rideaux de nacre rose, n’en paraissait que plus magique et le blanc manteau, plus douillet encore…

Une délicate odeur de jasmin et de vanille flottait depuis la cuisine.

Elle s’extirpa, non sans peine, de la chaleur de son cocon et se dirigea vers la bibliothèque, bien déterminée à retrouver cette phrase qui la hantait…

L’exemplaire du Yi King ne devait pas être bien loin… Elle le feuilleta un instant, puis elle se souvint :

Hexagramme 57.  Souen/ Le Doux (le pénétrant, le vent) :  

« Il est avantageux de voir le grand homme (…) les prêtres sont les intermédiaires entre les hommes et les dieux ; les magiciens servent d’intermédiaires entre les dieux et les hommes. Nous avons ici la pénétration des domaines de l’invisible et du visible, ce qui permet que tout soit en ordre. (…) »

Elle se rallongea, satisfaite de sa lecture, quand l’horloge vénitienne sonna 15 h, déjà …

 

Toutes ses pensées convergèrent alors vers sa tendre Nathaelle, son amie de toujours…Non, elle ne l’avait pas oubliée, comment serait-ce possible ? Le grand moment de la rencontre approchait.  Elles s’étaient vues la veille et elle lui était apparue si anxieuse et hésitante encore  …

 

 Etait-elle déjà arrivée dans le grand et luxueux appartement, rue de la Verrerie, aux magnifiques plafonds de bois sculptés qui donnaient aux velours damassés des rideaux l’aspect d’un gigantesque décor de théâtre, dans lequel semblait tapie, au milieu de l’imposant Maître des lieux, une ribambelle de personnages facétieux et imaginaires, cachés dans les moindres recoins des pièces, derrière chacun des tableaux et bibelots savamment exposés…

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A notre fils Guillaume-Neil , pianiste à Séoul

 

 

 

Just  Ranfer de Bretenières,  saint et martyr chrétien français :

« Un épisode marquera profondément le jeune Just . Il a six ans, cela se passe au château de Bretenières dans le parc, il joue avec son frère cadet Christian. Il s’amuse à creuser la terre, tandis que soudain, Just dit à son frère : Tais toi !, … Penché sur le trou qu’il vient de faire, il se relève et dit : « Je vois les chinois ! Oh je les entends ! Ils m’appellent. Il faut que j’aille les sauver !   » Cette vision restera profondément ancrée dans  sa mémoire et ne le quittera jamais  … »

Parti en missions étrangères sur les terres de Corée en 1864, il mourut en martyr à Séoul le 8 mars 1866 à l’âge de 28 ans.

Il fut canonisé le 6 mai 1984 par le Pape  Jean Paul II

 

 

On lui doit également ce merveilleux cantique :

 

Mon bien aimé, source de vie

Par qui mon cœur est attiré

J’accours vers toi, dans ma folie,

Comme un cerf altéré

Oh, vous, témoin de cette flamme

Dont il me brûle jour et nuit

Ah, dites-lui que je me pâme

Que je languis d’amour

A te chercher je me tourmente

Rien ici ne peut me calmer

Mon cœur inquiet se lamente

De ne pouvoir t’aimer

Comme la plaintive colombe

Qui gémit au fond des forêts

Mon faible cœur, sans toi, succombe

A d’amoureux regrets

La nuit, quand mon âme embrasée

Vers Toi soupire, oh, mon sauveur !

Ah, descends, céleste rosée

Apaiser son ardeur

Divin Jésus, c’est Toi que j’aime

Toi seul peut calmer mon ardeur

Toi seul est mon bonheur suprême

Et l’amant de mon cœur

Oh, blessure, digne d’envie

Heureux suis-je de te souffrir !

Tu transformes la mort en vie

En me faisant mourir

Masterclass Eric Emmanuel Schmitt, nouvelle finaliste

 

Hymne à la Joie

 

 

A l’Eternel Bien-Aimé

 

Cela faisait des siècles qu’il se contenait.

Le lac noir et profond de ses yeux épousait les larges contours de l’espace dans lequel tournoyaient par milliers d’étranges oiseaux en violentes rafales.

Il écoutait, scrutant inlassablement la densité des ténèbres qui s’était installée sur le monde dévasté.

Il vit les hommes et tous les peuples de la terre s’entretuer. Des visions de guerres, de carnages et de désolations s’intensifiaient tandis que leurs cris de détresse montaient par sanglots du profond des abîmes…

« Dieu, pourquoi nous avez-vous abandonnés ? » 

De toute leur âme, les yeux emplis de larmes et d’effroi, ils se lamentaient et suppliaient.

Des bruits de tonnerres assourdissants menaçaient l’édifice tout entier de l’univers.

Il laissa alors exploser sa colère :

 « Hommes ! Qu’avez-vous fait de mon amour et de ma bonté ! »

Un grondement plus puissant encore que les précédents retentit des abysses :

« Qu’avez-vous fait de l’humanité ! J’avais mis en vous toute ma foi, toute ma confiance et toute ma fierté ! »  

La tête entre ses mains, trahi et meurtri par tant de haine, Dieu pleurait.

Des quatre coins de la terre, les hommes à leur tour imploraient :

« Vous nous aviez promis le bonheur et la paix.  Nous avons perdu la foi et ne savons plus ce que veut dire aimer. »

La Terre était à feux et à sang. 

Les Anges avaient replié sur eux leurs ailes ensanglantées.

L’humanité toute entière suppliait à genoux …

 

Le tendre et délicieux soleil de mai déclinait sur la petite ville de Baden , non loin de Vienne, ornant d’une pourpre chaude et satinée la fine dentelle des rideaux du salon.

« Maître ! Votre thé va refroidir ! » 

 Harassé par un intense travail de composition fourni depuis plusieurs jours, il venait de s’endormir…

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Masterclass, Eric Emmanuel Schmitt  Oct 2018

 

 

 

Maître Félix

 

Rien ne serait arrivé, si, par une soudaine lubie, Aurore de Saint Léger ne s’était rendue dans ce petit salon de coiffure, tout à fait modeste et inconnu d’elle, dans ce quartier pourtant très huppé et mondain de Paris , près de l’Opéra et de la Madeleine .

Elle se sentait en ce moment parcourue de rêves étranges , et de visions. Il lui semblait que quelqu’un tout près d’elle lui parlait, la guidait.

Un ange depuis quelques temps, venait la visiter dans son sommeil, cette nuit encore. Non, ne riez pas, vous lui feriez tant de peine… Un bel Ange, beau comme le jour, pur et délicat comme la tendre fleur du pommier dans la lumière incandescente du printemps. Des paroles douces et suaves déposées comme des baisers … Combien elle les aimait, ces doux et tendres baisers, même si au fond d’elle, elle tremblait. Sa vie allait changer, radicalement, profondément. Elle allait se dépouiller, se transformer, elle le pressentait…

« Tu es à l’aube d’un jour nouveau. Mets toi en chemin, à la rencontre de toi -même, vers quelquechose de plus pur et essentiel… « lui avait -il soufflé tout au creux de l’oreille.

Oh, combien elle aimait cette présence pure et aimante , même si tout au fond d’elle -même, une peur grandissante la saisissait …

Peut- être était cet Ange qui l’avait amenée jusqu’ici, dans ce petit salon de coiffure, perdu au coin d’une ruelle que personne ne fréquentait…

Quelqu’un la guidait, et cela lui plaisait…

Elle referma la lourde porte de son hôtel Particulier non loin du parc Monceau, tout habillée de rose, la couleur qu’elle préférait. La fine dentelle de soie qui moulait son corps serpenté de nacres et de bijoux , aurait pu faire pâlir d’envie les plus riches Maharadjas de l’Inde. Ils se seraient mis à ses pieds pour, ne serait-ce qu’une minute, contempler sa divine beauté …

Aurore était belle, très belle, elle le savait. Sa beauté angélique possédait quelque chose de noble et de surnaturelle. Etait-ce l’oeuvre de Dieu, un don dont elle devait tirer humblement fierté, ou bien la marque d’une tentation vile et calculée, celle de son désir désespéré d’être aimée, de plaire, de jouer de son pouvoir inné de séduction. Ce n’était pas tant le goût du luxe qui l’avait attirée jusqu’ici que celui de se sentir aimée, pour ce qu’elle était ; une femme douée pour le plaisir, douée pour la célébration des sens et de leurs exquises beautés.

Elle pénétra une petit ruelle, toute humide encore de rosée.

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Masterclass, Eric Emmanuel Schmitt  Nov  2018

 

Guérison

Le doux voile orangé du soleil épousait la large plaine du Gange, infusant ses mille et une senteurs dans la tiédeur du soir qui commençait à tomber.

Caché derrière un bosquet, un groupe de femme offrait leurs chants sacrés au divin Vishnou dont on apercevait au loin le temple et la blancheur étincelante des minarets.

Le cri strident des alouettes parvenait à peine à rompre la quiétude quasi surnaturelle des lieux.

Je remarquais non loin des murs d’argiles qui entouraient la ville, un arbre gigantesque et majestueux autour duquel une foule grossissante s’était rassemblée.

« Allons voir, proposais-je à mon mari en lui tirant impatiemment le bras. »

Comme à son habitude, il se tenait à distance et se contentait d’observer attentivement la procession qui se déroulait sous nos yeux…

Nous vîmes des malades, certains grandement estropiés,  douloureusement   courbés sur des cannes, des vieillards portés à bout de bras par leurs proches, les yeux révulsés, des lépreux se trainant courageusement  dans la terre et la poussière , des enfants ceints de linges mouillés, les yeux noircis par les mouches, luttant contre la mort, des femmes implorants, suppliants. Tous se pressaient, comme aimantés,  vers le lieu sacré.

« Seigneur Bouddha, imploraient -ils, sauvez mon enfant, libérez moi de la folie, guérissez moi de la maladie, et de la souffrance. » pleuraient ils tous d’une même prière.

Une colonie de mésanges avait trouvé refuge dans l’arbre à l’abondant  feuillage,  apaisant tant bien que mal de leurs chants mélodieux la lourdeur des complaintes…

La foule s’était assise dès qu’il se mit à parler. Leurs lamentations s’étaient tues, et pieusement ils écoutaient :

« Nul ne peut échapper à la vieillesse, à la maladie et à la mort. Se trouve-t-il une seule maison qui ne soit point frappée par le deuil et la perte d’un être cher ?  … »

Je vis alors mon mari s’approcher, tandis que le Sage Homme continuait à enseigner.

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Cher Maître,

Deux cent ans bientôt nous séparent, mais comment appeler cette douce enclave d’éternité, dans laquelle sont venues se lover notes après notes chacune de vos divines et étonnantes mélodies, comment peut-on appeler en effet une si parfaite harmonie des sons, du rythme, du mouvement,… Me faudra-t-il inventer des mots à mon tour, comme vous avez su alors sur vos simples pages d’écritures, inventer de nouvelles tonalités ?  Me faudra-t-il , moi aussi , transcender la notion même du temps, m’éléver toujours plus pour ne plus échapper aux divines lois de votre inspiration…

Ne m’avez-vous pas enseigné que la musique s’engendre d’elle –même, mesure après mesure, comme l’esprit naît du silence, seconde après seconde. Maître du Silence, vous en êtes devenu le divin interprète, comment rendre avec des mots ces somptueux échos venus d’un si lointain espace, celui de nos cœurs à jamais réunis.

Ne nous avez-vous pas enseigné que la musique guérissait nos cœurs et qu’en guérissant nos cœurs elle élevait nos âmes. N’est ce pas le plus beau de vos enseignements, vous qui avez su relever la tête quand le destin vous étranglait à la gorge, et qui avez su repousser au loin les violents appels du désespoir, gardant confiance dans les divines lois de la création et des soeurs joyeuses de l’inspiration.

Ne sommes-nous pas, ainsi que vous le disiez, des êtres à l’esprit infini, uniquement nés pour la joie et la souffrance. Vous rajoutiez à cela que les plus éminents s’emparaient de la joie au travers de la souffrance.

Cette joie, vous l’avez conquise de hautes luttes, l’emmenant au plus haut du firmament pour qu’en pluie fine et lumineuse elle retombe peu à peu sur nous, éternelle source de grâce et de délivrance, merveille des merveilles de la création, vous l’avez chanté comme personne, et je vous espère à présent dans les champs purs élyséens, délivré et heureux. Je pense que par delà la vôute des étoiles, entouré d’innombrables assemblées d’anges, vous nous regardez avec l’œil compatissant d’un vieux sage qui sait nos tourments, nous qui essayons de rester tous ensemble des frères, car c’est au travers de ces mêmes tourments que vous êtres parvenu aujourd’hui si haut dans le firmament.

Vous avez enchanté ma vie, et bien d’autres vies encore et je sais aussi que toutes ces marques d’amour et d’affection vous les entendez, où que vous soyez.

Vôtre élève et dévouée

Bernadette

Sarlat , Avril 2012

 

 

Voir sa configuration ennéagrammique selon notre Modèle du Diamant :

http://www.enneagramme-marie.fr/portraits/255-ludwig-van-beethoven

 

 

 

Le type 5 : un élément central

Le type Cinq  jouit d’une place toute particulière dans l’Ennéagramme  même si  cette place n’est  pas visible directement  sur le diagramme de Gurdjieff, contrairement aux autres systèmes en neuf qui lui sont rattachés, comme le système des 9 points du Bagua et des Séphira de l’Arbre de Vie hébraïque , où sa place centrale est on ne peut plus évidente et parlante. ( voir schéma et chapitre 4 )

Pourquoi cette position centrale est cachée aux yeux de l’apprenti ennéagrammien ?  Cela doit avoir  certainement un sens.

L’ennéagramme n’est  t il pas depuis le début de sa création un livre aux 7 sceaux , dont le sens caché  doit  être révélé à celui qui se donne la peine de s’y pencher, pour paraphraser la célèbre phrase de Gurdjieff :  » L’ennéagramme est un symbole universel et chaque science peut être interprétée au travers de lui, et ainsi, pour celui qui sait comment l’utiliser, l’ennéagramme rends les livres et les librairies inutiles. Si une personne isolée dans le désert traçait l’ennéagramme dans le sable, elle pourrait lire les lois éternelles de l’univers, et elle apprendrait chaque fois quelque chose de nouveau qu’elle ignorait complètement auparavant. »

 

pardon, schéma non traduit en français !

 

 

Symbolique du chiffre 5

Penchons nous donc aujourd’hui un peu plus sur ce fameux Type 5 et sur la symbolique du chiffre 5.

Selon différentes traditions que nous allons étudier tout au long de cet article,  le chiffre 5 symbolise  l’Homme dans la plénitude de sa Conscience. Il est symbole d’équilibre et d’ épanouissement.

Nous trouvons  tous les  éléments de la tradition chinoise  (Metal, Eau, Bois, Feu et Terre ) et ayurvédique  ( Terre, Eau, Feu, Air, Espace ) au nombre de 5.

Ce nombre 5 , qui caractérise les éléments,  semble, je cite ici Tenzin Wangyal Rimpoché,  « trop petit par rapport à toute la diversité des choses et des êtres, mais ces 5 éléments se divisent à leur tour à l’infini en ramifications plus subtiles.  Ceci peut par exemple s’appliquer au corps. Il existe cinq appendices majeurs reliés au tronc : deux jambes, deux bras et une tête. Chacun d’eux à son tour se divise en cinq autres, les bras et les jambes en cinq doigts et orteils, la tête en cinq organes sensoriels.  »

On ne peut réduire le monde à ces 5 éléments bien sûr, mais ces 5 éléments reliés à nos 5 sens sont les portes de notre conscience qui nous permettent de réaliser l’unité intérieur entre notre monde physique   (la matière ) et celui  de notre mental ( l’Esprit ) et à ce titre, ce chiffre 5 symbolise très justement  le parachèvement de harmonie et l’équilibre intérieur. Par la maitrise de notre esprit, nous avons maitrise de notre corps et du monde physique qui nous entoure et par une meilleure conscience de notre corps et de nos sens, nous repoussons les limites même  de notre  l’esprit.

 

Le type 5, et la symbolique du  Soleil

 

 

F Nietzsche, type 5 de l’Ennéagramme

« 

Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trentième année, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s’en alla dans la montagne. il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s’en lassa point durant dix années. Mais enfin son cœur se transforma, et un matin, se levant avec l’aurore, il s’avança devant le soleil et lui parla ainsi :

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Photo mixage : Laetitia Casta, la Fontaine Medicis à Paris

 

Je voulais vous parler aujourd’hui, de façon brève , de la Famille de Sagesse Lotus/Padma, une des cinq Familles que l’on trouve dans le bouddhisme tibétain,  correspondant  aux cinq grandes émotions principales à savoir :

Diamant/Vajra : Colère

Lotus/Padma : Désir

Activité/Karma : Jalousie

Joyaux /Ratna  : Orgueil

Eveil/ Bouddha  : Ignorance

Nous avons énoncé dans de  précédents articles  les différentes corrélations existant entre ces 5 Familles et les systèmes typologiques de Jung , de Le Senne et de Reich  entre autres et bien sûr avec les sous types de l’Ennéagramme, sujet qui nous interesse le plus. Je prie  donc le lecteur de se reporter notamment à  l’article :  » Subtypes, a new and integrative vision », (non traduit en français encore )

Le Désir et la Passion

Dans le bouddhisme tantrique, cette énergie est appelée Padma. « Padma, signifie littéralement » fleur de lotus « . Le symbole de la famille éclairée de Padma est le lotus, qui grandit et fleurit dans la boue, mais ressort toujours pur et propre, virginale et claire. La névrose de Padma est liée à la passion, à la qualité de la saisie et au désir de posséder. Nous sommes complètement enveloppés de désir et ne voulons que séduire le monde, sans souci de communication réelle. Une personne atteinte de névrose Padma parle doucement, incroyablement doucement, et elle est apparemment très sexy, gentille, magnifique et complètement accommodante. Quand la névrose du padma est transmuée, elle devient incroyablement précise et consciente; cela devient un énorme intérêt et une curiosité. Tout est vu de sa propre manière distincte avec ses propres qualités et caractéristiques. Ainsi, la sagesse du padma est appelée sagesse de la conscience discriminante »(Chögyam Trungpa, Voyage sans fin ).

Les personnages Padma se présentent comme des personnages charmants, qu’ils soient hommes ou femmes. Ils sont séduisants, doux, très sensibles, enclins à l’émotion, très sympathiques, sentimentaux, romantiques, parfois un peu sucrés ou pédants. Souvent, leurs traits physiques sont très fins et délicats. Il y a beaucoup de douceur, de grâce et de beauté dans ce type.

Cette énergie correspond à la fonction du Sentiment chez Jung.  Le sentiment est de savoir comment nous aimons ou n’aimons pas une sensation, basée sur sa qualité agréable ou désagréable. Si c’est agréable, notre sentiment aimera, et au contraire, n’aimera pas.

Aspects positifs:

Compassion, amour, affection, gentillesse, intuition, ouverture du coeur, contact, harmonie, empathie, gentillesse, affabilité, douceur, charme, délicatesse, goût raffiné, finesse, amour de l’art et de la beauté, art, amour, romance, séduction, magnétisme, charisme, attractivité, sensibilité, sensualité, plaisir, intimité, pureté, pristinité.

Aspects négatifs:

Désir et attachement obsessionnel. passion brûlante, dévorante et destructrice. Désir de plaire. Grand besoin d’amour. Besoin d’intimité, de fusion, d’attention. Dépendance excessive. Il vit aux yeux de l’autre. Chagrin intense. Ressent le manque  cruellement. Sentiments d’abandon, de séparation, d’isolement, de perte, de désolation. Dépression. Mélancolie. Instabilité émotionnelle et crédulité. Frivolité. Luxure. Erotomanie. Perversion. Manipulation. Hystérie.

Ennéagramme :

Cette famille correspond selon nous au quatrième sous type de l’Ennégramme que nous avons nommé Sexuel Venus ( en opposition au sexuel Mars qui est son pendant masculin

Attention ! : Cette famille Padma/Lotus est , selon nos observations, toujours confondue avec le type 4, ou éventuellement 2 ou 6 de l’Ennéagramme, comme c’est par exemple le cas de Maryline Monroe qui n’est pas de type 4 ou 6 selon nous mais de type 3 Sxvenus … Prudence !

Nous pouvons ainsi trouver cette merveilleuse Energie Padma  (sous type Sexuel Venus )  dans tous les types, y compris les 8, 1, 9 etc… (ex : Angelina Jolie, type 5, Emmanuelle Béart, type 1, Sharon Stone, type 8 , etc… )

Extraits, Livre en cours de rédaction,

Merci de votre patience d’Anges …

Wild Rose

Type 4 Air

 

J’aimerais vous parler aujourd’hui de la Fleur de Bach Wild Rose ou Eglantier, fleur que je connais bien puisqu’elle correspond , au Type 4 Air qui est , cela n’est plus un secret pour personne , mon type et mon sous type dans  l’Ennéagramme (4 social )

J’ai composé ce mixage il y a quelques jours sans savoir que j’allais l’utiliser pour ce petit billet… Une preuve sans doute supplémentaire que les essences des Fleurs participent de manière absolument vibrante  à l’âme de notre monde  en se faisant les échos délicats et subtils du champs de notre psychée,  d’autant que comme nous le verrons , cette Fleur correspond  également aux Anges n°  43 et 44  (du 25 oct au 2 nov ) dont nous traversons la sphère d’influence aujourd’hui même où j’écris ce billet…

 

Type 4 Air/Social

Pour les lecteurs qui ne connaissent pas l’ennéagramme, voici la page de notre site consacrée au type 4

Voici ici une courte définition du Type 4 Air , tel que nous l’avons défini :

Type 4 Air : Défaite/Résignation
Dans cette configuration, le complexe de défaite et de résignation est centré sur le sentiment d’être le bouc émissaire de quelqu’un qui veut nous perturber et nous désarmer. Nous battons en retraite.
Yang: Le type 4 dans son aspect extraverti compensera le sentiment de défaite en prenant le rôle de celui qui cherche la querelle et qui abusera sciemment et humiliera les autres pour qu’il battent  en retraite. Cette attitude est fondamentalement basée sur une vision paranoïde des choses et conduit l’individu à se trouver isolé des autres.
Yin: Le type 4 dans son aspect introverti sera résigné à son destin de bouc émissaire. Il s’est retrouvé désarmé et la cible d’un individu pervers et sadique qui va le  maltraiter jusqu’à ce qu’il batte en retraite.

 

 

Wild Rose ou Eglantier 

Apathie, manque de volonté et résignation

Selon le Dr Edward Bach cette Fleur est utilisée comme traitement de base de l’apathie, de la résignation, du manque d’allant et d’enthousiasme.

« Harmonieusement développé, le type Wild Rose est capable de s’adapter à des situations en constante évolution sans perdre de vue le côté positif.

Il n’a aucun problème avec son destin parce qu’il s’abandonne sans crainte et sans résistance aux plus grandes puissances qui déterminent tout dans cette vie. En tant que réaliste dans le meilleur sens du terme, il ne cherche jamais à faire de la réalité (ce qui est arrivé) quelque chose de différent, mais plutôt une attitude innocente et positive et prend tout comme il vient. Son manque de préjugés et son refus de prendre les choses pour acquises lui rendent difficile toute situation qui le rendra malheureux. »  

« Mal développé, le type Wild Rose  se laisse emporter par  sa nature passive et tolérante. Il  développe une sorte de résignation qui laisse entrevoir un départ de la vie.  Le syndrome de Wild Rose  ne consiste généralement pas en une résignation extrême, mais en un enthousiasme diminué et une tendance à laisser les choses tourner comme elles sont. On a l’impression que le type Wild Rose n’utilise qu’une fraction de son potentiel et ne se développe pas complètement. Il n’est pas capable d’accomplir autant qu’il le devrait et doit s’arrêter et se reposer souvent, ce qui mène à une vie limitée. S’il commence un projet, il s’arrête immédiatement, comme un véhicule coincé dans le sable. Son potentiel reste insatisfait, il traîne sans but, et, même quand les choses ne vont pas bien pour lui, il ne peut pas se relever pour faire quoi que ce soit à ce sujet. Il ne fera rien pour changer une situation de vie malsaine, il restera avec un mariage insatisfaisant, et il prendra n’importe quelle situation misérable comme elle vient. Il y a dans cette essence un   manque pathologique d’intérêt et de vitalité et d’une perte de créativité importante. » Voir plus  : DR Blome Gotz,  » Le nouveau livre des Fleurs de Bach  » Guy Trédaniel

 

 

Wild Rose  correspond selon nos travaux au type 4 Air Social

Autres correspondances :

Lame mineure du Tarot : 5 d’Epées

Anges : Veuliah n° 43 (Air Yang ), Yelaiah n° 44 (Air Yin )