Une nouvelle vision de l'Ennéagramme…
  

Pour comprendre mon approche diagnostique, il faut comprendre mon arrière-plan de médecin énergéticien. En effet, en homéopathie comme dans les médecines orientales, l’homme est compris comme composé de trois parties que sont l’esprit, l’énergie et le corps. La constitution est le terrain ou la prédisposition innée, nous dirions maintenant le code génétique. Cependant d’un point de vue traditionnel, le diagnostic constitutionnel porte sur trois critères : esprit, énergie et corps. Ainsi un médecin énergéticien porte un diagnostic, non seulement sur le plan psychologique, à partir du tempérament de l’individu, mais aussi sur le plan somatique (morphotype) et énergétique. Ces trois éléments sont interdépendants, et inséparables.

J’appliquais donc instinctivement cette approche à l’ennéagramme. L’ennéagramme parle nécessairement de constitution, et donc chaque type ou sous-type porte en lui les trois niveaux corps, énergie et esprit.

Ce point est fondamental pour comprendre notre approche, qui diffère notablement de l’approche psychologique actuelle de l’ennéagramme.

Quand Bernadette et moi, avons commencé la recherche, je prenais en vidéo systématiquement plusieurs patients par jour, que j’étudiais le soir après ma consultation afin d’en déterminer le type et le sous-type, en appliquant l’approche constitutionnelle (morphotype, caractère, énergie).

Après plusieurs mois de travail acharné, je repris tous mes dossiers et je confrontais les diagnostics dans l’ennéagramme et les diagnostics de remèdes homéopathiques.

Les résultats furent sans appel, les patients ayant été diagnostiqués préservation répondaient mieux aux remèdes minéraux, ceux diagnostiqués social aux remèdes végétaux et enfin ceux diagnostiqués sexuel aux remèdes animaux. Mais les résultats allèrent beaucoup plus loin, puisque chaque type répondait mieux à certains remèdes. Ainsi les patients à qui j’avais donné Thuya par exemple étaient quasiment tous de type 5 social.

Je pouvais ainsi appliquer le résultat de ces recherches en sens inverse, c’est-à-dire, que dorénavant le diagnostic énergétique basé sur l’ennéagramme allait guider mes prescriptions homéopathiques. Ma pratique fut révolutionnée, puisque je passais d’un panel de 100 remèdes utilisés en pratique courante à près de 2000 remèdes, avec de bien meilleurs résultats, sur un pourcentage bien plus importants de patients.

Certaines personnes se sont intéressées au rapprochement entre les types et les remèdes homéopathiques, Naranjo en premier. Mais tous les auteurs qui ont fait ce rapprochement l’ont fait a priori, c’est-à-dire qu’ils ont déduit de façon théorique, sur la base d’une ressemblance psychologique, à quel type appartenait tel ou tel remède. J’ai voulu éviter cette approche car pour une application systématisée, il fallait absolument travailler a posteriori, c’est-à-dire  observer simplement quels remèdes agissaient mieux sur quels types.

De cette façon j’eus de belles surprises. Par exemple, il aurait été très tentant de classer le remède Natrum Muriaticum, connu comme introverti, réservé et solitaire dans le type 5.

La clinique en décida autrement. La plupart des patients ayant répondu à ce remède furent de type 1, mais cependant avec une cofixation 5 (je fais référence au système des trois co-fixations qu’Oscar Ichazo utilise, mais qui est connu de façon ancienne par les soufis, le livre de Laleh Bakthiar en témoigne).

Progressivement j’amenais des données nouvelles.

Du côté de l’orient, j’éclairais entre autre l’ennéagramme avec l’Ayurveda (les trois humeurs et les trois centres), la médecine traditionnelle chinoise (les cinq éléments et la symétrie verticale des neuf types), le bouddhisme (les cinq familles de sagesse et les sous-types, nous verrons que notre système comporte cinq sous-types) et du côté de l’occident je rapprochais les sous-types des types psychologiques de Carl Gustav Jung, Berger, Reich, etc…

5 elements tao et enneagramme

La méthode fut la suivante, à chaque apport nouveau, j’observais si cela me permettait d’accroitre mes compétences diagnostiques et d’être plus performant dans la thérapeutique. C’est la thérapeutique qui validait chaque hypothèse nouvelle.

Nous avons vu se construire, sous nos yeux, un modèle ahurissant de richesse, de profondeur tant pour le diagnostic constitutionnel, que pour la connaissance de soi.

Un des points les plus étonnants, fut que nos diagnostics commencèrent à s’éloigner radicalement de ceux portés par les pratiquants de l’ennéagramme psychologique au point où la divergence atteignit presque selon nos observations les 90 % !

Ces différences s’expliquent en fait très simplement : l’ennéagramme comporte deux systèmes, les types et les sous-types. Notre travail de recherche ainsi que nous l’avons dit plus haut à permis de dégager cinq sous-types reposants sur les cinq éléments de la tradition Ayurvédique. Ainsi le système des types est un système ternaire (3X3) et le système des sous-types est quaternaire (4+1). Le ternaire est masculin, le quaternaire féminin.

L’ennéagramme, tel que nous le définissons, est un mandala, représentant l’union sacrée et symbolique du masculin (3) et du féminin (4).

Ces deux systèmes complexes introduisent une certaine confusion. En effet, selon nos résultats et observations, il existe une telle similitude entre certains types et certains sous-types, qu’il est facile de les confondre. Par exemple le type 4 qualifié de romantique est facilement confondu avec un nouveau sous-type que nous avons introduit, le sous-type vénus (variante féminine du sous-type sexuel) dont les mots clés sont sensibilité, charme, romantisme, charisme.

Et comme, toujours selon nos travaux, le sous-type est le plus apparent (le système biologique de défense), le type étant plus profond et inconscient (la structure de l’identité), il est donc facilement confondu avec le type (un sous-type vénus pour un type 4 par exemple).

Arrivé à ce stade, du fait de telles différences, nous avons décidé de changer le nom de notre modèle en le nommant  le modèle du Diamant.

Nous ne prétendons pas que le modèle du Diamant est vrai ni qu’il est supérieur à un autre système.

Nous présentons simplement un modèle qui satisfait à nos objectifs de fiabilité et de reproductibilité et qui permet d’accroitre significativement l’efficacité du médecin homéopathe.

Si l’on présente un patient à dix praticiens formés à la méthode du décodage énergétique basé sur l’ennéagramme, ils doivent pouvoir poser le même diagnostic, sans se concerter. A cette seule condition, l’on pourra qualifier de fiable et de reproductible, cette méthode.

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