Institut M.A.R.I.E.

Une nouvelle vision de l'Ennéagramme…

  

 

Bienvenue sur le blog de l’Institut Marie

Ce blog est une émanation de notre site consacrés aux travaux que nous avons menés depuis 2000 sur l’Ennéagramme et ses liens avec les différents systèmes traditionnels énergétiques comme la médecine  taoïste, ayurvédique, tibétaine et plus moderne homéopathique, incluant aussi les systèmes psychologiques  comme les typologies de Jung, Le Senne, Berger, Reich et Plutchik, Young,  ou encore le Mandala des 5 Familles de Sagesse du bouddhisme tibétain, et autres encore … Site de l’Institut Marie

Nous avons récemment élargi la recherche au domaine astrologique, mettant en lien les dominantes planétaires,  la constitution et les types de l’Enneagramme . Vous pouvez vous reporter à notre nouveau site consacré à ce volet : Site Astrologia

Vous trouverez également sur ce blog certaines données relatives aux liens existants entre l’Ennneagramme et des domaines  plus ésotériques comme les dix sphères de la Kabbales, les 72 Anges ou souffles Divins , les Lames majeurs et mineures du Tarot.

Aux dernières avancées de la recherche s’ajoute la classification des 38 Fleurs de Bach parmi  les types  et sous types de l’Ennéagramme, ce sujet des Fleurs de Bach et des 36 décans en astrologie étant plus largement abordé dans notre site consacré à nos travaux sur l’Astrologie

Bienvenue également sur notre groupe Facebook, dédié à nos recherches, et entièrement bilingue !  : Enneagram and Beyond

 

 

(Shedding signifie excrétion)

Suite à l’apparition de symptômes jamais éprouvés auparavant chez des patients non vaccinés, ayant été au contact de personnes vaccinées, l’hypothèse d’une contamination par la protéine Spike via une excrétion dans l’haleine ou les liquides biologiques a été proposée.

 

La protéine Spike est toxique

La protéine Spike joue un double rôle clé dans la pathogénie du virus Sars Cov 2. Le premier rôle largement connu est un rôle d’insertion sur la cellule humaine hôte. Elle lui sert à s’attacher et se lier à elle.

Le second rôle qui vient d’être découvert, est sa toxicité vasculaire qui représente en réalité le principal mécanisme pathogénique. Toute la sévérité du Covid-19, est lié à cette protéine Spike.

Le Covid-19 est ainsi en réalité une maladie vasculaire.  Un article publié le 30 avril 2021 dans « Circulation Research » 3 démontre exactement comment le virus SRAS-CoV-2 endommage et attaque le système vasculaire au niveau cellulaire. Ces résultats aident à expliquer la grande variété de complications apparemment sans lien entre elles que présente le COVID-19.

« Beaucoup de gens pensent qu’il s’agit d’une maladie respiratoire, mais il s’agit en fait d’une maladie vasculaire », explique le professeur de recherche adjoint Uri Manor, qui est coauteur principal de l’étude. « Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes ont des accidents vasculaires cérébraux et pourquoi certaines personnes ont des problèmes dans d’autres parties du corps. Le point commun entre ces maladies est qu’elles ont toutes des fondements vasculaires. »

Des études antérieures ont montré un effet similaire lorsque les cellules étaient exposées au virus SRAS-CoV-2, mais il s’agit de la première étude à montrer que les dommages se produisent lorsque les cellules sont exposées à la protéine spike seule.

Les chercheurs ont créé un pseudovirus, c’est-à-dire une enveloppe protéique contenant des protéines Spike mais pas d’ARN viral. Ces pseudovirus sont donc incapables d’infecter réellement les cellules ou de se répliquer. Et pourtant après avoir administré un pseudovirus exprimant la protéine Spike à des hamsters (par voie intratrachéale), ils ont constaté les mêmes lésions que celles induites par le virus naturel.

Ceci est une preuve que la pathogénie des formes sévères des infections à Sars Cov 2 est causée par la toxicité de la protéine Spike, indépendamment de l’aspect infectieux du virus.

La protéine Spike présente des séquences homologues à des neurotoxines de venin de serpent de la famille des Elapilidae (cobratoxine et de l’α-bungarotoxine)4.

La protéine Spike est thrombogène (elle peut déclencher l’apparition de caillots dans le sang), notamment par l’induction de mécanismes immuno-allergiques à complexes immuns avec tableaux de thrombose avec thrombocytopénie (baisse des plaquettes sanguines).

La sous-unité S1 de la protéine Spike est vasculotoxique et déclenche les voies de signalisation cellulaire au niveau des cellules vasculaires pulmonaires (cellules endothéliales et cellules musculaires lisses), prédisposant à l’hypertension artérielle pulmonaire.

La protéine Spike est neuro-invasive, et traverse la barrière hémato encéphalique (elle passe du sang au cerveau) avec ou sans capside virale. La protéine Spike est neurotrope et permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules cibles, notamment les cellules cérébrales, après avoir traversé la barrière hémato encéphalique. Il a été démontré dans des modèles murins que la protéine recombinante S1 conserve cette fonction neuro-invasive au travers de la barrière hémato encéphalique, même en l’absence de la capside virale (l’enveloppe du virus)4.

La protéine Spike contient des domaines similaires aux Prions5 (les prions sont responsable de maladies neuro dégénératives comme la maladie de la vache folle), et en l’absence d’étude sur les effets neurodégénératifs induits par la proteine Spike, il ne peut être exclu que les domaines prion-like de la protéine Spike induisent la formation de prions pathologiques, s’agrégeant en plaques amyloïdes, expliquant les effets neurodégénératifs inexpliqués de SARS-Cov2 observés chez l’animal, chez les modèles murins et simiens 6.

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Concert littéraire, Sarlat le 22/08/2019

 

 

Le nom des rues est toujours un mystère.

Rue Jean-Jacques Rousseau, à Sarlat. Qu’est-ce que ce promeneur solitaire pouvait bien avoir à faire avec cette rue, dans cette petite bourgade perdue au fin fond du Périgord. Si ce n’est qu’effectivement elle était fort déserte à un moment d’affluence touristique maximale et plus propice certes à des méditations philosophiques qu’à des bruyantes activités estivales et ludiques.

Se détachant du bourg, et de la vue des touristes, la rue monte, puis serpente, et puis monte à nouveau, pour ainsi dire dangereusement pour ne devenir plus qu’infime ruelle.

Mais où diantre peut bien se situer cette Chapelle des Pénitents Blancs, où nous attendent Eric-Emmanuel Schmitt et Nicolas Stavy, ce soir,  pour la première des Musicales organisées par la ville.

Un porche voûté, lourd et imposant, se dessine enfin qui semble, à vue d’œil, fermé à double tour. Une immense bâtisse de pierres anciennes, probablement le corps de l’église, prolonge la rue dans un espace de plus en plus étroit, étouffant presque…

Pas de doute, je suis bien arrivée, quoiqu’un peu tôt, afin de repérer les lieux.

J’avance quelques pas encore dans la rue quand une cascade de notes pures et sonores s’arrache d’une fenêtre restée ouverte et puis une voix, reconnue parmi tant d’autres, qui lui fait tendrement écho. Une voix, douce et apaisante, capitonnant d’un sourire léger la lugubre moiteur des lieux.

Y aura-t-il une séance de dédicace après le concert, car je dois remettre à Eric Emmanuel Schmitt un petit recueil de nouvelles, dont une écrite à son attention. Ou dois-je lui remettre avant ?

Toujours en quête d’informations, je contourne la ruelle sur la droite et vois indiquées des toilettes à l’arrière et m’avance.

La porte est grande ouverte et donne directement accès sur l’arrière de l’église…

Le bâtiment résonne soudain tout entier de musique. Je sais que je ne peux entrer car c’est encore le moment de la répétition. Je reste dans le petit couloir de l’entrée et tâche de rester discrète.

Du ventre de la grande bâtisse qu’enserrent étroitement les bras des ruelles résonnent comme des soupirs amoureux que je me surprends, secrètement, à épier. Je me sens honteuse d’être là.

Je décide aussitôt de refermer la porte et d’attendre patiemment, comme tout le monde, le début du concert prévu à 20 h,  qui ne va pas tarder.

 

 

Me voilà rassurée, une organisatrice vient de m’annoncer qu’une séance de dédicace est prévue après le concert, il ne me reste plus qu’à trouver une place.

La salle se remplit peu à peu, comme au sein d’un grand navire dont on sait qu’il prédestine chacun à des transports fort lointains. Les lumières s’éteignirent doucement …

Adieu vielles et sombres ruelles périgourdines, adieu pierres acérées sur le chemin et lourdeur des tourments. Place à présent, aux rêves spacieux et aux lumineux voyages…

Les soupirs épiés, qui avaient été échangés alors, devinrent déclarations, passions, enchantements, exultations. Les mains du pianiste se déchainent laissant le narrateur absorbé et muet orchestrer en silence, tel un marin vaillant et stoïque bravant magnanimement la tempête. Les esprits des Lieux sont, eux-aussi, convoqués avec, ruisselant sur chaque pierre, d’effrayants souvenirs de souffrances et d’enfermement. Et puis soudain, les mots, clamés par l’auteur, reprennent Vie, devenant à nouveau pluie, doux clapotis, chuchotement, nuage, soleil, grande plage de sables fins sur laquelle viennent s’échouer des vagues de musique, tendres, chaudes et réconfortantes. Oscar est là, petit Ange de Paix et de Réconfort, niché sur le haut de la vitre. Il écoute dans un silence extasié les délicates promesses d’aurores bleutées. Amusé, Momo s’est allongé là, tout près de la scène, riant de son rire pur et enfantin. Et la Dame Rose ? Regardez bien, elle s’est assise à côté du pianiste et écoute, fascinée les réponses du père Ponce faites à Noé. Galant, Schubert est venu la prendre par la main, et complices depuis toujours, ils se mirent amoureusement à danser.

Il existe sur la lune une mer de la tranquillité.

N’existerait-il pas sur terre une demeure secrète pour nos artistes, où personne ne pourrait plus jamais les déranger.

Car les Dieux parlent aux artistes, et ce qu’ils nous restituent n’est autre qu’une humble et profonde prière.

Cette demeure, j’ai l’impression d’y avoir été conviée, quand les portes de la Chapelle sur nous se sont refermées…

 

 

Sarlat le 23/08/2019

 

 

Rencontre avec un Etre Remarquable

 

Récit autobiographique

 

 

 

 

A mon Maître d’écriture

 Eric-Emmanuel Schmitt

 

 

« Il est avantageux de voir le grand homme. »

Aurore concentrait sa pensée sur cette phrase, depuis le matin…

Elle se rappelait l’avoir lue dans l’un des 64 Hexagrammes du Yi King. Ce passage en particulier l’avait marquée.   

Un feu doux et paisible palpitait dans la cheminée, irisant de lumière la soie de son duvet au fond duquel elle s’était lovée, avec, pour seule compagnie, son bol de thé fumant et sa petite Amourette, ronronnant de plaisir à ses côtés. La neige pouvait tomber de plus belle sur Paris ; dans les reflets tamisés de son boudoir bleuté, la danse feutrée et silencieuse des flocons, au travers des fins rideaux de nacre rose, n’en paraissait que plus magique et le blanc manteau, plus douillet encore…

Une délicate odeur de jasmin et de vanille flottait depuis la cuisine.

Elle s’extirpa, non sans peine, de la chaleur de son cocon et se dirigea vers la bibliothèque, bien déterminée à retrouver cette phrase qui la hantait…

L’exemplaire du Yi King ne devait pas être bien loin… Elle le feuilleta un instant, puis elle se souvint :

Hexagramme 57.  Souen/ Le Doux (le pénétrant, le vent) :  

« Il est avantageux de voir le grand homme (…) les prêtres sont les intermédiaires entre les hommes et les dieux ; les magiciens servent d’intermédiaires entre les dieux et les hommes. Nous avons ici la pénétration des domaines de l’invisible et du visible, ce qui permet que tout soit en ordre. (…) »

Elle se rallongea, satisfaite de sa lecture, quand l’horloge vénitienne sonna 15 h, déjà …

 

Toutes ses pensées convergèrent alors vers sa tendre Nathaelle, son amie de toujours…Non, elle ne l’avait pas oubliée, comment serait-ce possible ? Le grand moment de la rencontre approchait.  Elles s’étaient vues la veille et elle lui était apparue si anxieuse et hésitante encore  …

 

 Etait-elle déjà arrivée dans le grand et luxueux appartement, rue de la Verrerie, aux magnifiques plafonds de bois sculptés qui donnaient aux velours damassés des rideaux l’aspect d’un gigantesque décor de théâtre, dans lequel semblait tapie, au milieu de l’imposant Maître des lieux, une ribambelle de personnages facétieux et imaginaires, cachés dans les moindres recoins des pièces, derrière chacun des tableaux et bibelots savamment exposés…

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A notre fils Guillaume-Neil , pianiste à Séoul

 

 

 

Just  Ranfer de Bretenières,  saint et martyr chrétien français :

« Un épisode marquera profondément le jeune Just . Il a six ans, cela se passe au château de Bretenières dans le parc, il joue avec son frère cadet Christian. Il s’amuse à creuser la terre, tandis que soudain, Just dit à son frère : Tais toi !, … Penché sur le trou qu’il vient de faire, il se relève et dit : « Je vois les chinois ! Oh je les entends ! Ils m’appellent. Il faut que j’aille les sauver !   » Cette vision restera profondément ancrée dans  sa mémoire et ne le quittera jamais  … »

Parti en missions étrangères sur les terres de Corée en 1864, il mourut en martyr à Séoul le 8 mars 1866 à l’âge de 28 ans.

Il fut canonisé le 6 mai 1984 par le Pape  Jean Paul II

 

 

On lui doit également ce merveilleux cantique :

 

Mon bien aimé, source de vie

Par qui mon cœur est attiré

J’accours vers toi, dans ma folie,

Comme un cerf altéré

Oh, vous, témoin de cette flamme

Dont il me brûle jour et nuit

Ah, dites-lui que je me pâme

Que je languis d’amour

A te chercher je me tourmente

Rien ici ne peut me calmer

Mon cœur inquiet se lamente

De ne pouvoir t’aimer

Comme la plaintive colombe

Qui gémit au fond des forêts

Mon faible cœur, sans toi, succombe

A d’amoureux regrets

La nuit, quand mon âme embrasée

Vers Toi soupire, oh, mon sauveur !

Ah, descends, céleste rosée

Apaiser son ardeur

Divin Jésus, c’est Toi que j’aime

Toi seul peut calmer mon ardeur

Toi seul est mon bonheur suprême

Et l’amant de mon cœur

Oh, blessure, digne d’envie

Heureux suis-je de te souffrir !

Tu transformes la mort en vie

En me faisant mourir

Masterclass Eric Emmanuel Schmitt, nouvelle finaliste

 

Hymne à la Joie

 

 

A l’Eternel Bien-Aimé

 

Cela faisait des siècles qu’il se contenait.

Le lac noir et profond de ses yeux épousait les larges contours de l’espace dans lequel tournoyaient par milliers d’étranges oiseaux en violentes rafales.

Il écoutait, scrutant inlassablement la densité des ténèbres qui s’était installée sur le monde dévasté.

Il vit les hommes et tous les peuples de la terre s’entretuer. Des visions de guerres, de carnages et de désolations s’intensifiaient tandis que leurs cris de détresse montaient par sanglots du profond des abîmes…

« Dieu, pourquoi nous avez-vous abandonnés ? » 

De toute leur âme, les yeux emplis de larmes et d’effroi, ils se lamentaient et suppliaient.

Des bruits de tonnerres assourdissants menaçaient l’édifice tout entier de l’univers.

Il laissa alors exploser sa colère :

 « Hommes ! Qu’avez-vous fait de mon amour et de ma bonté ! »

Un grondement plus puissant encore que les précédents retentit des abysses :

« Qu’avez-vous fait de l’humanité ! J’avais mis en vous toute ma foi, toute ma confiance et toute ma fierté ! »  

La tête entre ses mains, trahi et meurtri par tant de haine, Dieu pleurait.

Des quatre coins de la terre, les hommes à leur tour imploraient :

« Vous nous aviez promis le bonheur et la paix.  Nous avons perdu la foi et ne savons plus ce que veut dire aimer. »

La Terre était à feux et à sang. 

Les Anges avaient replié sur eux leurs ailes ensanglantées.

L’humanité toute entière suppliait à genoux …

 

Le tendre et délicieux soleil de mai déclinait sur la petite ville de Baden , non loin de Vienne, ornant d’une pourpre chaude et satinée la fine dentelle des rideaux du salon.

« Maître ! Votre thé va refroidir ! » 

 Harassé par un intense travail de composition fourni depuis plusieurs jours, il venait de s’endormir…

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Masterclass, Eric Emmanuel Schmitt  Oct 2018

 

 

 

Maître Félix

 

Rien ne serait arrivé, si, par une soudaine lubie, Aurore de Saint Léger ne s’était rendue dans ce petit salon de coiffure, tout à fait modeste et inconnu d’elle, dans ce quartier pourtant très huppé et mondain de Paris , près de l’Opéra et de la Madeleine .

Elle se sentait en ce moment parcourue de rêves étranges , et de visions. Il lui semblait que quelqu’un tout près d’elle lui parlait, la guidait.

Un ange depuis quelques temps, venait la visiter dans son sommeil, cette nuit encore. Non, ne riez pas, vous lui feriez tant de peine… Un bel Ange, beau comme le jour, pur et délicat comme la tendre fleur du pommier dans la lumière incandescente du printemps. Des paroles douces et suaves déposées comme des baisers … Combien elle les aimait, ces doux et tendres baisers, même si au fond d’elle, elle tremblait. Sa vie allait changer, radicalement, profondément. Elle allait se dépouiller, se transformer, elle le pressentait…

« Tu es à l’aube d’un jour nouveau. Mets toi en chemin, à la rencontre de toi -même, vers quelquechose de plus pur et essentiel… « lui avait -il soufflé tout au creux de l’oreille.

Oh, combien elle aimait cette présence pure et aimante , même si tout au fond d’elle -même, une peur grandissante la saisissait …

Peut- être était cet Ange qui l’avait amenée jusqu’ici, dans ce petit salon de coiffure, perdu au coin d’une ruelle que personne ne fréquentait…

Quelqu’un la guidait, et cela lui plaisait…

Elle referma la lourde porte de son hôtel Particulier non loin du parc Monceau, tout habillée de rose, la couleur qu’elle préférait. La fine dentelle de soie qui moulait son corps serpenté de nacres et de bijoux , aurait pu faire pâlir d’envie les plus riches Maharadjas de l’Inde. Ils se seraient mis à ses pieds pour, ne serait-ce qu’une minute, contempler sa divine beauté …

Aurore était belle, très belle, elle le savait. Sa beauté angélique possédait quelque chose de noble et de surnaturelle. Etait-ce l’oeuvre de Dieu, un don dont elle devait tirer humblement fierté, ou bien la marque d’une tentation vile et calculée, celle de son désir désespéré d’être aimée, de plaire, de jouer de son pouvoir inné de séduction. Ce n’était pas tant le goût du luxe qui l’avait attirée jusqu’ici que celui de se sentir aimée, pour ce qu’elle était ; une femme douée pour le plaisir, douée pour la célébration des sens et de leurs exquises beautés.

Elle pénétra une petit ruelle, toute humide encore de rosée.

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Masterclass, Eric Emmanuel Schmitt  Nov  2018

 

Guérison

Le doux voile orangé du soleil épousait la large plaine du Gange, infusant ses mille et une senteurs dans la tiédeur du soir qui commençait à tomber.

Caché derrière un bosquet, un groupe de femme offrait leurs chants sacrés au divin Vishnou dont on apercevait au loin le temple et la blancheur étincelante des minarets.

Le cri strident des alouettes parvenait à peine à rompre la quiétude quasi surnaturelle des lieux.

Je remarquais non loin des murs d’argiles qui entouraient la ville, un arbre gigantesque et majestueux autour duquel une foule grossissante s’était rassemblée.

« Allons voir, proposais-je à mon mari en lui tirant impatiemment le bras. »

Comme à son habitude, il se tenait à distance et se contentait d’observer attentivement la procession qui se déroulait sous nos yeux…

Nous vîmes des malades, certains grandement estropiés,  douloureusement   courbés sur des cannes, des vieillards portés à bout de bras par leurs proches, les yeux révulsés, des lépreux se trainant courageusement  dans la terre et la poussière , des enfants ceints de linges mouillés, les yeux noircis par les mouches, luttant contre la mort, des femmes implorants, suppliants. Tous se pressaient, comme aimantés,  vers le lieu sacré.

« Seigneur Bouddha, imploraient -ils, sauvez mon enfant, libérez moi de la folie, guérissez moi de la maladie, et de la souffrance. » pleuraient ils tous d’une même prière.

Une colonie de mésanges avait trouvé refuge dans l’arbre à l’abondant  feuillage,  apaisant tant bien que mal de leurs chants mélodieux la lourdeur des complaintes…

La foule s’était assise dès qu’il se mit à parler. Leurs lamentations s’étaient tues, et pieusement ils écoutaient :

« Nul ne peut échapper à la vieillesse, à la maladie et à la mort. Se trouve-t-il une seule maison qui ne soit point frappée par le deuil et la perte d’un être cher ?  … »

Je vis alors mon mari s’approcher, tandis que le Sage Homme continuait à enseigner.

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Cher Maître,

Deux cent ans bientôt nous séparent, mais comment appeler cette douce enclave d’éternité, dans laquelle sont venues se lover notes après notes chacune de vos divines et étonnantes mélodies, comment peut-on appeler en effet une si parfaite harmonie des sons, du rythme, du mouvement,… Me faudra-t-il inventer des mots à mon tour, comme vous avez su alors sur vos simples pages d’écritures, inventer de nouvelles tonalités ?  Me faudra-t-il , moi aussi , transcender la notion même du temps, m’éléver toujours plus pour ne plus échapper aux divines lois de votre inspiration…

Ne m’avez-vous pas enseigné que la musique s’engendre d’elle –même, mesure après mesure, comme l’esprit naît du silence, seconde après seconde. Maître du Silence, vous en êtes devenu le divin interprète, comment rendre avec des mots ces somptueux échos venus d’un si lointain espace, celui de nos cœurs à jamais réunis.

Ne nous avez-vous pas enseigné que la musique guérissait nos cœurs et qu’en guérissant nos cœurs elle élevait nos âmes. N’est ce pas le plus beau de vos enseignements, vous qui avez su relever la tête quand le destin vous étranglait à la gorge, et qui avez su repousser au loin les violents appels du désespoir, gardant confiance dans les divines lois de la création et des soeurs joyeuses de l’inspiration.

Ne sommes-nous pas, ainsi que vous le disiez, des êtres à l’esprit infini, uniquement nés pour la joie et la souffrance. Vous rajoutiez à cela que les plus éminents s’emparaient de la joie au travers de la souffrance.

Cette joie, vous l’avez conquise de hautes luttes, l’emmenant au plus haut du firmament pour qu’en pluie fine et lumineuse elle retombe peu à peu sur nous, éternelle source de grâce et de délivrance, merveille des merveilles de la création, vous l’avez chanté comme personne, et je vous espère à présent dans les champs purs élyséens, délivré et heureux. Je pense que par delà la vôute des étoiles, entouré d’innombrables assemblées d’anges, vous nous regardez avec l’œil compatissant d’un vieux sage qui sait nos tourments, nous qui essayons de rester tous ensemble des frères, car c’est au travers de ces mêmes tourments que vous êtres parvenu aujourd’hui si haut dans le firmament.

Vous avez enchanté ma vie, et bien d’autres vies encore et je sais aussi que toutes ces marques d’amour et d’affection vous les entendez, où que vous soyez.

Vôtre élève et dévouée

Bernadette

Sarlat , Avril 2012

 

 

Voir sa configuration ennéagrammique selon notre Modèle du Diamant :

http://www.enneagramme-marie.fr/portraits/255-ludwig-van-beethoven

 

 

 

Le type 5 : un élément central

Le type Cinq  jouit d’une place toute particulière dans l’Ennéagramme  même si  cette place n’est  pas visible directement  sur le diagramme de Gurdjieff, contrairement aux autres systèmes en neuf qui lui sont rattachés, comme le système des 9 points du Bagua et des Séphira de l’Arbre de Vie hébraïque , où sa place centrale est on ne peut plus évidente et parlante. ( voir schéma et chapitre 4 )

Pourquoi cette position centrale est cachée aux yeux de l’apprenti ennéagrammien ?  Cela doit avoir  certainement un sens.

L’ennéagramme n’est  t il pas depuis le début de sa création un livre aux 7 sceaux , dont le sens caché  doit  être révélé à celui qui se donne la peine de s’y pencher, pour paraphraser la célèbre phrase de Gurdjieff :  » L’ennéagramme est un symbole universel et chaque science peut être interprétée au travers de lui, et ainsi, pour celui qui sait comment l’utiliser, l’ennéagramme rends les livres et les librairies inutiles. Si une personne isolée dans le désert traçait l’ennéagramme dans le sable, elle pourrait lire les lois éternelles de l’univers, et elle apprendrait chaque fois quelque chose de nouveau qu’elle ignorait complètement auparavant. »

 

pardon, schéma non traduit en français !

 

 

Symbolique du chiffre 5

Penchons nous donc aujourd’hui un peu plus sur ce fameux Type 5 et sur la symbolique du chiffre 5.

Selon différentes traditions que nous allons étudier tout au long de cet article,  le chiffre 5 symbolise  l’Homme dans la plénitude de sa Conscience. Il est symbole d’équilibre et d’ épanouissement.

Nous trouvons  tous les  éléments de la tradition chinoise  (Metal, Eau, Bois, Feu et Terre ) et ayurvédique  ( Terre, Eau, Feu, Air, Espace ) au nombre de 5.

Ce nombre 5 , qui caractérise les éléments,  semble, je cite ici Tenzin Wangyal Rimpoché,  « trop petit par rapport à toute la diversité des choses et des êtres, mais ces 5 éléments se divisent à leur tour à l’infini en ramifications plus subtiles.  Ceci peut par exemple s’appliquer au corps. Il existe cinq appendices majeurs reliés au tronc : deux jambes, deux bras et une tête. Chacun d’eux à son tour se divise en cinq autres, les bras et les jambes en cinq doigts et orteils, la tête en cinq organes sensoriels.  »

On ne peut réduire le monde à ces 5 éléments bien sûr, mais ces 5 éléments reliés à nos 5 sens sont les portes de notre conscience qui nous permettent de réaliser l’unité intérieur entre notre monde physique   (la matière ) et celui  de notre mental ( l’Esprit ) et à ce titre, ce chiffre 5 symbolise très justement  le parachèvement de harmonie et l’équilibre intérieur. Par la maitrise de notre esprit, nous avons maitrise de notre corps et du monde physique qui nous entoure et par une meilleure conscience de notre corps et de nos sens, nous repoussons les limites même  de notre  l’esprit.

 

Le type 5, et la symbolique du  Soleil

 

 

F Nietzsche, type 5 de l’Ennéagramme

« 

Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trentième année, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s’en alla dans la montagne. il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s’en lassa point durant dix années. Mais enfin son cœur se transforma, et un matin, se levant avec l’aurore, il s’avança devant le soleil et lui parla ainsi :

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Je tombe ce matin sur cet ancien texte écrit par Frédéric :

Le matérialisme spirituel : un obstacle au travail sur soi et à la reconnaissance de notre constellation intérieure.

 

Les informations que nous donnons sur le rapprochement entre l’ennéagramme et les autres philosophies et sciences donnent accès à une connaissance très approfondie voire ésotérique de l’être humain.

 

Notre expérience nous a montré qu’il est très difficile de reconnaître notre miasme fondamental. Par contre le sous-type instinctif est en général beaucoup plus facilement identifiable nous verrons pourquoi.

 

Notre miasme dominant ainsi que la tendance fondamentale qui lui est lié, est une souffrance profondément refoulée dans notre inconscient.

 

Le luétique instinctif  (891 )fixé dans le bien fondé de ses croyances aura du mal à admettre que sa tendance fondamentale est basée sur l’ignorance.

Le psorique émotionnel  (234 ) séducteur et théâtral aura du mal à admettre que sa tendance fondamentale est basée sur l’aversion et la haine.

Le sycotique mental  (567 ) pseudo détaché et libre penseur aura du mal à admettre que sa tendance fondamentale est basée sur le désir et l’attachement.

 

 

Les caractéristiques décrites pour tel ou tel type n’ont rien de péjoratif ou de rabaissant. Il n’y a pas de miasme ou de type meilleur qu’un autre.

 

Il s’agit juste si l’on veut s’en libérer de reconnaître une tendance profondément enracinée en soi.

 

La question est : voulons-nous vraiment nous connaître et nous transformer et cela va impliquer une remise en question forcément douloureuse ou bien voulons-nous flatter notre ego et continuer à imaginer ce que nous voudrions être ?

 

Le vénérable Chögyam Trungpa Rimpoché, un des plus grands maîtres bouddhistes tibétains qui a vécu et finit ses jours aux Etats-Unis, appelle ce processus le matérialisme spirituel. Voici ce qu’il en dit[1] : « Ici, deux approches semblent possibles. L’une consiste à essayer de vivre en accord avec ce que nous voudrions être, l’autre à tenter de vivre ce que nous sommes. Essayer de vivre en accord avec ce que nous voudrions être revient à prétendre que nous sommes un être divin,  ou une personne réalisée. Lorsque nous prenons conscience de ce qui ne va pas en nous, de la nature de notre faiblesse,…la  tentation naturelle consiste à essayer d’agir de façon totalement opposée, comme si nous n’avions jamais entendu parler du trouble qui nous habite. On se dit alors : pense positivement ! Fait comme si tout allait bien. Fais semblant d’être bon. Dans la tradition bouddhiste cette approche est connue sous le nom de matérialisme spirituel. »

 

 

Si donc nous voulons aborder un processus de changement authentique il paraît important de l’aborder avec honnêteté et clarté : qu’est-ce que je ne veux pas voir en moi ?

Un couple d’auteurs américains, Hal et Sidra Stone, créateurs de la méthode de psychothérapie appelée le Voice Dialogue  ou dialogue intérieur ont élaboré une méthode pour prendre conscience et contacter ces énergies que nous refoulons et que nous n’aimons pas en nous.

Hal Stone est psychanalyste jüngien. La méthode du dialogue intérieur est un prolongement du travail d’imagination active que proposait Jung pour travailler avec l’ombre. L’ombre est la partie de l’inconscient dans laquelle nous refoulons tous ce que n’aimons pas en nous, qu’on nous a interdit de manifester.

Pour ces auteurs[2] : «  les gens et les choses dans le monde que nous rejetons, haïssons, et jugeons, où à l’inverse que nous idéalisons, sont des représentations directes des parties de soi refoulées. En corollaire de cela, toute personne que nous jugeons, haïssons ou rejetons, ou toute personne que nous idéalisons, est un professeur potentiel pour nous, si nous pouvons revenir en arrière, et voir comment la base de notre réaction, est une partie de soi refoulée. »

 

Un bon exercice peut constituer à noter sur une feuille de papier toutes les personnes que nous détestons le plus et toutes celles que nous idéalisons le plus. Nous aurons un bon panel de quelques parties de soi refoulées et peut être cela nous commencera par nous orienter vers notre miasme ou type ennéagramme.

 

Nous pouvons dire en somme que ce qui nous fait le plus souffrir et que nous ne voulons absolument pas voir en nous est certainement ce qui constitue notre nature la plus  profonde et secrète .

 

 

 

 

 

 

 

[1] Chögyam, Trungpa – Folle Sagesse – Editions du Seuil.

[2] Hal Stone – Sidra Winkelman Embracing each others – New World Libairy.